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1 Comment
Oui, comme tu le dis au début mon lieutenant, c’est en partie le syndrome de l’instituteur qui sévit aujourd’hui: si tu beugles comme le faisait maitresse au CE1, peut-être que le malade-victime djihadiste te remercieras pour ce moment pédagogique en s’agenouillant et te caressant les pieds. Je me demande parfois si tout cela ne se résume pas à du mimétisme d’une période infantile.
J’ai vu un cas similaire en assistant à une conférence portant sur l’éthique en recherche scientifique, avec des futurs docteurs (pas tous hein) demandant avec un trémolo dans la voix à l’intervenant comment on pouvait traiter les ignares qui propagent les ‘fake news’ (sic, même des scientifiques sont impuissants à trouver un mot en français pour traduire cette cochonnerie), et si on ne pouvait pas inventer un (nouvel)(énième?) institut pour propager la vérité scientifique afin de sauver le peuple de l’obscurantisme. La discussion portait alors sur l’affaire des 11 vaccins, le cas Wakefield et le décodex. D’ailleurs, l’intervenant était heureux de nous annoncer que le décodex avait montré que la fête des mères n’avait pas été inventée par Pétain, mais importée des USA; les pétainistes étaient à nouveau vaincus.
Au passage et à ce propos, si j’ai bien compris, le projet de loi portant sur la propagation de discours fallacieux (lesdites fèques niouzes) va en partie défendre la nécessité de l’affichage du sérieux de la méthodologie scientifique dans les sujets portant sur la santé et biotechnologies afin que les évolutions à venir n’effraient pas la population, ce qui peut sembler juste et honnête quand on voit certains raccourcis d’hurluberlus en face, mais cela risque d’être associé avec une nouvelle charge opportune et amalgamante contre le ‘complotisme’ et autres ‘arriérismes’. Le principe ici est le même qu’avec ces djihadistes dont tu parles et consiste à renvoyer les responsabilité sur les autres, en accusant les ‘complotistes’ d’être les malades dans la ‘société’ et d’incarner la post-vérité , et à les rééduquer. Il y aura des scientifiques qui feront de superbes idiots utiles sur ce sujet.
Pour abonder dans ton sens, j’ai l’impression que la bourgeoisie s’enferme dans un bastion rééducationniste destiné à tous ceux qui propagent les ‘post-vérités non bourgeoises’ (la fameuse congruence képelienne djihadistes, populistes, soucoupistes). Peut-être que Lasch en aurait ri. Que la bonne volonté de ces gens soit réelle (une véritable envie d’améliorer la vie civile) ou simulée, je crois qu’elle n’arrive pas à cacher le délire narcissique qui anime certains, la peur de la violence chez d’autres (le sujet de cette chronique), ni la récupération du pouvoir afin de calmer les esprits. C’est aussi en ce sens (pour en revenir à ta chronique d’il y a 3 semaines) que l’équipe Macron est un vrai bulldozer. Les milieux réactionnaires passent pour d’obscurantistes râleurs aux yeux de certains, et les ‘républicains’ comptent bien en profiter pour aspirer le reste de la population. Quand un binaire vulgaire et violent fait face à un nuancé simpliste et gentil, il se fait simplement rétamer par la gentillesse de l’éducateur. Pour ne pas que le milieu réac se fasse rééducastrer, je suppose qu’il va falloir monter le niveau en terme de stabilité (‘fermer sa gueule’ quand il n’est pas utile de parler par exemple), de modestie (M. Drac a tenté de le montrer en commentant P.Hillard, et certains commentateurs ont tout de suite crié au PLS… je note qu’il y a un méchant instinct de lynchage qui traine) et de sourçage bien interprété (ce qui n’empêche pas l’opinion).
Pour le reste, il ne s’agit plus seulement d’éduquer pour chasser la superstition religieuse, comme le voulait Truella sous la Troisième, mais d’éduquer le nouvel Infâme pour en faire un gentil toutou et sécuriser la bourgeoisie parishiltonienne.
C’est toujours sympa de t’écouter.