Emission n°285 : « Une fin du monde sans importance ? »

Emission n°284 : « Vous reprendrez bien un peu de césium ? »
21 octobre 2016
Orages d’Acier #38
30 octobre 2016

Ce soir, Méridien Zéro vous propose un entretien avec un observateur avisé et sans indulgence de notre époque, Xavier Eman. Si ses chroniques parues chez Krisis sont un (bon) prétexte pour l’inviter, le propos de l’émission ira bien au delà. Attention, tout le monde en prend pour son grade, grand ou petit…

En écoute sur RBN, Kebeka Liberata et en podcast.

A la barre Monsieur PGL et à la technique JLR.

11 Comments

  1. Asta dit :

    De façon générale, meme si j’adopte très largement le point revue du camarade Xavier Eman, j’avoue être très critique vis-a-vis de ce genre de livre qui selon moi décourage plus qu’autre chose. A quoi bon décrire un état de fait dont nous sommes tous au courant, et qui ne va absolument pas pousser a l’acte ?

    Ca serait le premier livre « lucide », pourquoi pas, mais après les conclusions de Zemmour, d’Aldo Sterone, de Millet et compagnie, on se demande encore « à quoi ca sert » de continuer le combat…Pour des veaux ? Pour les rares qui ont pris conscience mais qui n’ont pas de couilles et restent devant leurs écrans ?

    Désolé, mais cette vision décourageante et désenchantée finit par me lasser…Ce n’est pas l’auteur que je critique, mais bien la démarche. L’auteur est très certainement un militant actif modèle, mais un tel bouquin n’a pour effet que de décourager toute action positive.
    En toute honnêteté je tiens a préciser que je ne l’ai pas lu mais vu les passages lus je ne pense pas me tromper en avancant ca, y a t il une seule solution/(ré)action avancée la dedans ?

  2. polomnic dit :

    A mon avis pour défendre la cause identitaire et nationaliste, il faut le faire avant tout pour la beauté du geste plutôt que dans l’espoir d’un gain immédiat. C’est d’une certaine manière de l’ordre du sacrificiel.
    Mais malheureusement, ils sont peu, capables de renoncer au confort de ce monde pour une chose qui les dépasse. Et je dois avouer que moi le premier. Tout simplement, parce que tout natios que nous sommes, nous restons malgré tout les produits de cette société consumériste, qui ne nous a pas enseigné à être des hommes, mais des enfants tétant encore le sein de leur mère.
    Nous consommons de la rébellion, de la dissidence confortablement assis derrière notre écran, fantasmant un monde meilleur dans un vain espoir que cela change, incapables de mettre en pratique personnellement même pas 10 % de ce que nous exigeons de la société.
    C’est d’ailleurs le travers du net qui nous donne l’illusion de ne pas être seuls, puisque d’autres se battent pour nous.

    Finalement, nous avons l’illusion d’être meilleurs que nos contemporains parce que nous on a compris comment fonctionne ce monde, alors que ces derniers vivent encore dans l’illusion. Nous ne sommes pas meilleurs, nous sommes pires en un sens car nous savons, mais ne faisons rien. Nos contemporains, eux, on au moins l’excuse de ne pas comprendre.

    Personnellement, j’ai de plus en plus le dégout de moi-même de n’avoir jusqu’ici rien fait ou presque rien. Ce sentiment est désagréable, et c’est ce que vous traduisez dans votre message Asta. Ce sentiment est désagréable, car il atteint notre petit égo, mais il est salutaire. Car c’est peut être de ce dégout de nous-même que naîtra l’action. Et non pas en cultivant l’entre-soi de gens éclairés, mais au final inactifs.
    Pourquoi attendre que d’autres nous donnent des raisons de nous battre, la déliquescence de notre monde ne devrait elle pas suffire en elle-même à trouver en nous suffisamment de force que nous devions attendre d’autres la motivation qui nous manque. Cela traduit encore notre travers consumériste.
    Vous êtes déçu de la teneur du livre d’Eman parce qu’il ne nous donne pas, à priori, le supplément de motivation qui nous manquent. Mais nous devrions plutôt nous demander pourquoi nous nous n’avons pas apporté à nos proches, nos amis, nos collègues, nos compatriotes cette motivation au travers de nos actions personnels.

    En conclusion, je dirais qu’avant toute chose, il nous faut cette prise de conscience personnelle. Agir, non pas dans l’espoir d’un gain futur, mais tout simplement par devoir.

  3. Aryosophe dit :

    Non, il n’y a pas de solution(s). Et pour cause ! Il ne s’agit pas d’un programme politique ni même d’un essai militant. Il plane sur cette « Fin du monde sans importance », l’incontournable « Extension du domaine de la lutte » de Michel Houellebecq. Xavier Eman est, lui aussi, dans le diagnostic désabusé, dans l’ironique autopsie littéraire d’une époque, dans le cruel étalage des petites lâchetés de l’homme moderne voire post-moderne. Mais tout cela, il faut bien le dire, est désormais très dans l’air du temps. Non pas que son travail soit médiocre ! Bien au contraire, c’est une plume dont il faut louer l’incontestable talent. Mais comme pour les hussards, c’est de « fascisme littéraire » (ou de « dissidence imprimée ») dont-il s’agit.

    Cela étant dit, en occupant un tel créneau, par les temps (de disette et de – terrorisme – intellectuel) qui courent, et dans une veine nettement plus couillue que celle empruntée par Michel Houellebecq, on se comporte davantage en militant qu’en « graphomane soluble ». De ces écrivains adulés par le « Monde littéraire » ou « Libération » et dont certains sont des dissidents de carton-pâte. Des « solubles » donc. Xavier Eman est lui déjà « condamné ». Tant mieux ! Il n’aura sans doute jamais le Goncourt…

  4. Aryosophe dit :

    Au fond, ce « journal d’un Français lucide et désespéré » est d’abord celui d’un Européen de vieille race. Barrèsien, bien sûr. Mais également « gobinien ». Parce que tragique et stérile. Il s’agit donc bien d’un diagnostic. Et non d’un « manuel de combat ». Ce « journal » synthétise cruellement ce que Richard Millet dit du Français de sang (ou de la majeure partie d’entre eux) dans l’un de ses ouvrages. « … fatigué d’être lui-même au point de devenir l’esclave de […] sa veulerie, de sa médiocrité, de son acrimonie petite-bourgeoise… ».

    Agir (ou chevaucher le tigre de la médiocrité) est l’apanage des hommes différenciés. Et ils ne sont qu’une minorité.

  5. ADO dit :

    J’aurais bien aimé écouter mais le PGL blah et le ‘rire’…. peut pas..

  6. Asta dit :

    Je vois ce que vous voulez dire, mais je ne suis pas du tout atteint dans mon ego, je vous l’assure, je me suis déjà engagé par le passé, les situations que vous décrivez, je pense, ne s’appliquent pas a moi, et meme si je n’oserais pas me comparer aux grands militants de « chez nous », j’ai peut-être peu fait mais j’ai fait quelque chose quand meme.
    Mais il ne s’agit pas de moi ; tout simplement, je trouve ce genre d’oeuvre presque contre-productive, tout au moins je ne vois pas l’utilité militante d’un énième déversoir d’amertume.
    Par contre, ca n’enlève rien du point de vue de la beauté littéraire et je fais pleinement confiance aux avis des camarades ici présents.

  7. Asta dit :

    Merci Aryosophe, je suis sensible à cet argument littéraire ; je pense que j’apprécierai le style du camarade Eman dans sa prochaine oeuvre, si la teneur est différente 😉

  8. Matnight dit :

    Cette obsession ukrainienne de PGL devient juste insupportable et gâche chaque émission

  9. Guillaume le taciturne dit :

    Invité de Pascal Lassalle tout à l’heure midi à Radio Courtoisie

  10. Aloys Durans dit :

    Le titre de François Brigneau évoqué en début d’émission par PGL est : L’Aventure est finie pour eux. Ouvrage remarquable dont la première édition est sortie chez Gallimard en 1960.

  11. Guillaume le taciturne dit :

    http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/L-Air-du-Temps/L-aventure-est-finie-pour-eux
    FRANÇOIS BRIGNEAU
    L’aventure est finie pour eux
    Avec la collaboration d’Henri Charbonneau et Henri Gault
    Collection L’Air du Temps, Gallimard
    Parution : 13-05-1960
    Que deviennent les vaincus quand la mort se refuse? Que font les aventuriers quand l’aventure est finie?
    Comment vivent les hommes du tumulte el de l’éclat, quand la lumière de l’actualité a cessé de les éclairer et quand le silence s’est fait autour d’eux, sinon en eux?
    C’est pour répondre à ces questions que François Brigneau entreprit l’an dernier à travers l’Europe un voyage à la recherche du temps passé :
    Dans un garage, non loin de Tanger, Léon Degrelle, le chef du Rex et de la brigade Wallonie, le dernier leader fasciste d’Occident, achetait des canons…
    Sur une pelouse du Kent, un ancien espion communiste devenu l’auteur fortuné du Zéro et l’infini, Arthur Koestler, essayait de déchiffrer «les signes du destin»…
    El Campesino, le général rouge, projetait de renverser Franco dans les caves du XVIIe arrondissement tandis qu’à Madrid, 0 Ho Skorzeny, le colonel S.S. qui «kidnappa» Mussolini, faisait des affaires d’export-import.
    À Munich, Leni Riefenstahl se défendait d’avoir été la «Pompadour du IIIe Reich» pour continuer à être la meilleure cinéaste de son époque…
    Au Portugal, le colonel Rémy, le seul gaulliste en exil, rêvait aux saisons de la peur et du courage…
    Dans un aérium de Savoie, l’abbé Pierre, l’insurgé de la charité, se jugeait et jugeait son action…
    Sous la neige de Hollande, Turco Westerling , empereur raté des Îles de la Sonde, essayait de devenir chanteur d’opéra.
    Huit destins…
    Huit destins brisés mais où palpite l’actualité d’hier qui s’appelle déjà l’Histoire.
    Huit destins qui permettent de mieux sentir l’air du temps.

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